Originaire de Lille, Jean-Louis Sbeghen, 46 ans, est un grand passionné de l’art théâtral. Dès sa tendre enfance, il a toujours était attiré par le théâtre et le monde du spectacle. Cette fascination, le petit Jean-Louis la doit à ses parents. Quand il a atteint ses 10 ans, ils l’ont amené pour la première fois voir «Le malade imaginaire». C’est là que Jean Louis Sbeghen a compris que le théâtre était le domaine dans lequel il voulait faire carrière, mais dans quel métier ? À cet âge, l’enfant ne savait pas encore. C’est au cours de la période d’adolescence qu’il s’est intéressé sérieusement aux métiers du spectacle et tout particulièrement au poste de régisseur.
La scolarité de Jean-Louis Sbeghen était relativement difficile, mais il a pu décrocher son bac et son BTS dans les métiers de l’audiovisuel et tout particulièrement la gestion de production. Le BTS en poche, il multiplia les stages et les formations continues afin d’acquérir le savoir-faire nécessaire à l’exercice de son métier d’une manière professionnel. La plupart de ces stages ont étaient passés dans les théâtres de sa ville natale, Lille. Ainsi, il a pu faire ses premiers pas dans l’univers de la régie théâtrale grâce à des équipes performantes et de haut niveau.
Jean-Louis Sbeghen ne s’est pas contenté de son BTS, mais a décidé de poursuivre ses études et de réussir une licence dans les « métiers des arts et du design, option spectacle ». Et après deux années d’études et de travail acharné, il réussit son master en direction de la régie reliant ses compétences en ingénierie du son, à la lumière et au management d’équipe. À ce moment l’homme se sentit prêt à se lancer dans le monde du spectacle.
L’art théâtral selon Jean Louis Sbeghen
Le théâtre est la forme de base des arts du spectacle. Ses origines remontent à l’Antiquité : les rites païens primitifs peuvent être considérés comme les premières représentations théâtrales. Mais le théâtre doit son nom à la Grèce antique : dans l’Antiquité, le lieu du spectacle était appelé « theatrum », issu d’un verbe signifiant « regarder ».
L’art théâtral comprend plusieurs catégories : théâtre dramatique, théâtre de marionnettes, opéra, ballet pantomime, etc. Chacune de ces formes a sa propre histoire, ses particularités, ses traditions et ses artistes stars. Et pourtant, tous ne sont pas unis par le mot «théâtre» par hasard. Tous ont des caractéristiques qui les distinguent des autres genres et formes d’art. C’est la «théâtralité» qui relie toutes ces prestations.
Qu’est-ce qui rend les arts de la scène uniques ?
Au théâtre, presque toutes les catégories d’art se confondent. Une pièce théâtrale peut inclure simultanément de la littérature (texte d’une pièce, scénario), des arts visuels (décors, accessoires, costumes), de la musique instrumentale et vocale (exécutée sur scène, dans les coulisses ou enregistrée), une chorégraphie (mise en scène et danses d’acteurs), etc. En outre, le théâtre moderne utilise largement les performances techniques (construction de scènes, machinerie, utilisation de lumière et du son, des effets de scène, tels que la fumée, la projection d’images, etc.). Le théâtre a appris à utiliser même les nouvelles technologies à ses propres fins! Peu de gens le savent, mais le travail d’acteur et de réalisateur est basé sur des recherches en psychologies. La médecine et la physiologie sont des matières obligatoires enseignées aux acteurs pour expliquer les mouvements de scène, les acrobaties et les chants. Jean-Louis Sbeghen nous confirme aussi que le développement du théâtre a été rendu possible grâce aux travaux d’historiens et de critiques littéraires.
L’art théâtral est un processus collectif de création
Un grand nombre de personnes sont impliquées dans la création et la réussite d’une pièce de théâtre. Des acteurs, un metteur en scène, un régisseur, un assistant-réalisateur, un compositeur, des scénographes, des costumiers, des accessoiristes, des tailleurs, des musiciens, des maquilleurs… Et ce n’est pas tout. Il y a également le staff technique (éclairagiste, ingénieurs du son, spécialistes des effets de scène). Ajouter à ceux-là l’administration du théâtre, comptable, producteur, attaché de presse – tous ces gens contribuent chacun de son poste au succès d’une pièce de théâtre.
Le sort de la performance dépend entièrement de la cohérence du travail collectif. Cette tâche de coordination incombe à un régisseur comme Jean Louis Sbeghen. Inutile de dire à quel point il est difficile pour tant de gens de coordonner le travail de plusieurs équipes, de parvenir à un consensus créatif et de créer quelque chose de nouveau et de beau dans le monde de l’art.
Cependant, la nature collective du théâtre ne se limite pas aux équipes de travail. Jean-Louis Sbeghen aime beaucoup répéter la phrase: «le théâtre n’existerait pas sans le public». Même la pièce la plus brillante ne peut être considérée comme une œuvre d’art tant que le public n’a pas dit son mot. <en effet, le public est un co-auteur à part entière de la performance théâtrale.
Un spectateur attentif, capable de se déconnecter de ses propres pensées et de s’immerger dans la pièce est souvent un cadeau pour un acteur. Malheureusement, ces personnes sont une minorité. La plupart des gens perçoivent l’art théâtral à un niveau naïf et complètement réaliste et ne cherchent même pas à aller au-delà de l’intrigue. Et pourtant, tous les autres composants contribuent également au sens de la pièce, même si cela passe inaperçu pour certains spectateurs.
Le théâtre est un art éphémère
Un artiste peintre peut réaliser un tableau et son œuvre durera pendant de nombreuses années. Un écrivain peut créer un roman ou un poème magnifique – et, de nombreuses années plus tard, son livre trouvera sûrement des lecteurs et rendra gloire à son auteur (même à titre posthume). Une pièce théâtrale, quant à elle, n’existe que pendant la représentation.
Elle ne peut pas être préservée ou transmise à la prochaine génération de téléspectateurs sur scène. Chaque représentation vit selon le principe du «ici et maintenant», chaque représentation est unique. Les acteurs (et une partie du public) savent avec certitude qu’il est également impossible de jouer la même performance. Pour Jean-Louis Sbeghen, une pièce de théâtre est un être vivant, elle change tout le temps, acquiert une nouvelle interprétation, acquiert des détails et des nuances. Le processus de sa création ne se termine pas par une série de répétitions, mais l’œuvre finie doit être validée par le public.