Ingénieur en robotique et micro mécanique, Jean-Jacques Topalian est un passionné de longue date de la technique, de la technologie… en un mot : de l’innovation. Aujourd’hui spécialisé en micro mécanique et mécatronique et justifiant de plus de 15 ans d’expérience dans le domaine, c’est très jeune qu’il montre les premiers signes d’une vocation qui l’emmènera au sommet de sa profession. La preuve : 40 brevets déposés en tant qu’inventeur, et plus de 15 brevets en cours de dépôt ! Son parcours, de ses humbles débuts dans le garage de carrosserie–mécanique de son oncle à une carrière d’ingénieur/inventeur accompli (doublée de celle d’un entrepreneur à succès), témoigne justement de cette vocation, de cette passion, nourrie de persévérance, de passion et d’ingéniosité. Retour sur la vie et le parcours de Jean-Jacques Topalian.
Les débuts d’une vocation : enfance et études de Jean-Jacques Topalian
Jean-Jacques Topalian a toujours été animé par une passion ardente, brûlante pour la technique, la technologie et l’innovation. Une passion qui s’est révélée dès sa tendre enfance, lorsqu’il passait ses journées dans le garage de son oncle, mécanicien carrossier, à côté de la maison familiale. Ce fut une véritable révélation… En effet, c’est là qu’il a découvert la beauté de la transformation, à travers le prisme des épaves de voiture que son oncle faisait littéralement renaître, en faisant des véhicules à nouveau fonctionnels, quasi neufs ! Dans cet environnement auquel peu d’enfants de son âge étaient sensibles, il s’initie à toutes les étapes du processus, de la mécanique au remplacement de pièces, en passant par le redressement, la réparation de tôles, le masticage, le ponçage et la peinture.
Très tôt, la curiosité de Jean-Jacques Topalian se mue en créativité. A seulement 10 ans, il avait déjà construit sa propre tondeuse électrique, démontrant un talent quasi inné pour le câblage, qu’il maîtrisait déjà à la perfection. Il faut dire qu’il ne manquait pas d’ingéniosité non plus, car, sa première tondeuse, il la fabriquera simplement muni d’une batterie de voiture, d’un ventilateur de radiateur, d’un plateau à roulette et d’une pompe à eau pour l’arrosage… Démontrant une précocité et un perfectionnisme hors du commun, il n’oubliera pas d’équiper sa tondeuse d’un klaxon pour prévenir et d’un phare pour éclairer !
Lorsqu’il n’est pas dans le garage de son oncle, Jean-Jacques s’adonne aux Lego Technic, son passe-temps favori à l’époque. Il pouvait en effet passer 10 heures de suite à construire, à imaginer des structures complexes comme les vaisseaux ou encore les véhicules. Tout naturellement, cette passion pour la création le poussera vers le modélisme, passant son temps à concevoir des voitures électriques de 60 à 70 cm de longueur, capables de s’élancer à des vitesses de plus de 50 km/h !
Sans surprise, Jean-Jacques Topalian a continué à nourrir cette passion dans son parcours éducatif, en s’orientant vers une formation technique approfondie, avec un Bac et un BTS en Microtechniques, couronné par une formation en ingénierie robotique, acquise en grande partie grâce à son expérience dans le domaine ces 15 dernières années.
Du modélisme à la conception de robots photographiques : les débuts de carrière
A partir de 2009, Jean-Jacques Topalian déploie son génie au sein d’une entreprise de modélisme, concevant des pièces spécialisées pour la compétition. Travaillant sur diverses échelles, de 1/10 à 1/5, et avec des voitures électriques et thermiques, il développe des pièces utilisant des matériaux de pointe comme l’aluminium aéronautique 7075, le titane et le carbone. Ces pièces sont rapidement plébiscitées et trouvent acquéreur un peu partout dans le monde, notamment en France, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Angleterre, en Italie, en Espagne…
Entre-temps, Jean-Jacques Topalian est animé par une ambition, celle de voler de ses propres ailes, de faire étalage de son savoir-faire, à titre indépendant. C’est ainsi qu’il se lance dans la conception de sa propre voiture, qui deviendra championne de France. Cette voiture 1/5e électrique, la première du genre dans le monde, a été conçue en versions thermique et électrique entièrement en aluminium aéronautique, titane et carbone, avec une précision micromécanique.
Seul bémol : malgré son haut niveau d’investissement personnel, Jean-Jacques Topalian peine à se rémunérer… C’est dans cette quête d’équilibre entre innovation et sécurité financière que des photographes professionnels l’approchent avec une demande particulière : concevoir un robot terrestre télécommandé pour la photographie animalière en Afrique. Après quelques semaines de travail, le premier robot de photographie, baptisé « Observer », sort de son atelier. Lorsqu’il part en Afrique pour livrer le robot et former les photographes, Topalian réalise enfin le mariage parfait entre sa passion pour les animaux et son amour pour la robotique. Un rêve se concrétise !
Pleins feux sur la robotique
A son retour en France, Jean-Jacques Topalian décide d’arrêter son travail dans le modélisme pour se consacrer pleinement à la robotique, une passion qui dure depuis plus de 15 ans maintenant. Peu de temps après ce tournant, le Service technique de l’armée de terre (STAT) le sollicite pour concevoir un robot militaire destiné à l’inspection et la surveillance. Ainsi naît l’Observer 2, un petit robot de 50 kg équipé de quatre roues motrices et d’une tourelle vidéo avec caméras zoom et thermique.
Jean-Jacques Topalian s’attelle par la suite à trouver des idées pour exploiter la technologie robotique dans un but précis : aider, améliorer et sécuriser le travail des pompiers. En 2012, il conçoit un petit robot pompier qui sera testé par le SDIS77. Cependant, les retours ne sont pas aussi positifs qu’il l’espérait, les pompiers craignant que ces robots ne les privent de leur emploi.
Touché, Topalian est déterminé à démontrer que sa technologie est destinée à aider plutôt qu’à remplacer. A la demande des pompiers de Paris, il participe à l’adaptation et au redimensionnement du robot, qui passe de 50 à 500 kg. Finalement, ce seront plusieurs robots qui se retrouveront en service dans leur caserne.
Le temps donnera finalement raison à Jean-Jacques Topalian… Quelques années plus tard, lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame, ces technologies acquièrent une visibilité mondiale et sont largement reprises dans la presse nationale et internationale.
La consécration dans le domaine de la robotique
La préfète de La Rochelle identifie rapidement Jean-Jacques Topalian comme une figure incontournable dans le domaine de la robotique. Cette reconnaissance lui vaut une invitation à rencontrer le Président de la République de l’époque, François Hollande, à deux reprises en 2014 et 2015. Outre ces rencontres présidentielles, il reçoit le prestigieux Emerging Technology Award en 2019 aux États-Unis.
Jean-Jacques Topalian ne se repose pas sur ses lauriers pour autant. Pour lui, l’élan de conception et d’invention est un train en mouvance continue car, au fond de lui, il croit fermement que l’innovation est bien plus qu’un impératif professionnel : c’est une nécessité vitale. Sa soif d’invention et de conception le conduit à développer constamment de nouveaux prototypes. Nous vous le disions, il a déposé plus de 40 brevets à ce jour, dans des secteurs aussi variés que les batteries, la robotique pour pompiers, le nucléaire, le spatial et le déminage.
En 2019 et 2020, à la suite d’une demande de collaboration, il travaille avec le géant de la robotique Boston Dynamics pour développer des options pour leur robot quadrupède, Spot. Aujourd’hui, sa vaste expérience en robotique se traduit par plus de 50 robots qu’il a conçus pour divers secteurs, notamment le militaire, la sécurité civile, le nucléaire, la logistique, le déminage, l’industrie, le spatial et le pétrolier.
En parlant de brevets, Jean-Jacques Topalian insiste tout particulièrement sur leur importance dans la robotique, un domaine en évolution constante qui nécessite un certain niveau de protection des avancées technologiques enregistrées. Dans un article qu’il a publié sur le sujet, il évoque longuement la nécessité de la protection par des brevets, offrant ainsi aux inventeurs et aux entreprises une protection juridique optimale, tout en leur accordant des droits exclusifs sur la technologie qu’ils ont développée : « Dans le domaine de la robotique, les brevets jouent un rôle crucial en encourageant la recherche et le développement, en incitant à l’investissement et en permettant aux inventeurs de protéger leur propriété intellectuelle. Les brevets garantissent également un environnement concurrentiel équitable, en évitant la copie non autorisée des inventions », explique-t-il.
Dépollution sous-marine, nouveau défi de Jean-Jacques Topalian avec Sfynx Industry
Devant l’urgence écologique actuelle, Jean-Jacques Topalian s’est lancé un nouveau défi : la dépollution sous-marine. Sa vision ? Créer des robots capables de plonger dans les profondeurs océaniques pour mener des opérations de nettoyage et de dépollution, éliminant ainsi les risques pour l’homme.
Convaincu que notre planète est en péril face à des défis environnementaux majeurs, Jean-Jacques Topalian aspire à apporter sa contribution en mobilisant son expertise en robotique au service de la protection environnementale, avec une ambition en tête : rendre les océans et les lacs plus sains pour toutes les communautés et espèces qui en dépendent, en collectant les déchets sous-marins.
C’est ainsi qu’il annonce la création d’une nouvelle entreprise, dédiée à la conception de robots de dépollution sous-marine. Cette structure à taille humaine envisage aujourd’hui de développer une gamme complète de robots, allant de 50 kg à 1 000 kg, incluant des robots sous-marins à chenilles et une « araignée » géante de trois mètres d’envergure.
Le pari de Jean-Jacques Topalian est pour le moins audacieux, mais son importance est capitale, comme il l’explique lui-même dans un autre article qu’il a consacré au sujet : « La robotique offre un potentiel considérable pour la dépollution sous-marine. En combinant précision, sécurité, efficacité et capacité d’adaptation, les robots sous-marins sont des outils puissants dans la préservation de nos océans. Leur utilisation permet de réduire les risques pour les plongeurs, de collecter les déchets de manière efficace et de surveiller l’environnement marin de manière plus approfondie », explique-t-il.
Les avantages de la dépollution sous-marine par le biais de robots, vous l’aurez compris, sont nombreux. Le choix s’impose donc de fait, et il doit être encouragé. A ce propos, Jean-Jacques Topalian conclut : « En encourageant le développement et l’adoption de technologies robotiques pour la dépollution sous-marine, nous pouvons faire un pas important vers la préservation de nos écosystèmes marins et la conservation de la vie marine pour les générations futures ».
Jean-Jacques Topalian, l’entrepreneur
A la tête de Sfynx Industry, Jean-Jacques Topalian a également fait ses preuves en tant qu’entrepreneur. Société spécialisée en « robotique avancée », Sfynx se consacre plus particulièrement à la robotique de nettoyage et de la dépollution sous-marine. Avec plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de la robotique, à la fois aquatique et terrestre, l’entreprise sous la houlette de Jean-Jacques Topalian propose aujourd’hui une large gamme de solutions robotiques adaptées à un vaste panel de besoins.
La particularité de Sfynx Industry ? Les projets sont gérés en intégralité en interne : du bureau d’études qui élabore le concept aux ateliers de production où toutes les pièces en aluminium aéronautique, inox, titane et carbone sont fabriquées. Ensuite, les ateliers de montage et de câblage de l’entreprise prennent le relais pour assembler le robot et procéder à sa mise en route, suivie de tests rigoureux.
Par ailleurs, la force majeure de l’entreprise créée par Jean-Jacques Topalian réside dans son équipe technique. Composée de 6 professionnels hautement qualifiés, elle est entièrement dédiée à la mise en œuvre et au développement de solutions techniques pour les clients de Sfynx. Au quotidien, chaque membre apporte une expertise unique, permettant de couvrir une grande variété de compétences techniques et de domaines d’application. Concrètement, l’équipe de Sfynx Industry travaille en parfaite symbiose avec l’entreprise cliente, cherchant constamment à maximiser l’efficacité et la qualité de ses solutions pour influer positivement sur ses résultats. Sfynx Industry, c’est des locaux de 1 300 m², avec un atelier d’usinage équipé de machines à commande numérique, un atelier de machines-outils traditionnelles, couplés à un atelier avec un centre d’usinage de grande capacité, dédié à la découpe de plaques en aluminium, carbone et bois. Le tout, au service de la robotique avancée : « Notre entreprise, Sfynx Industry, se concentre sur le développement d’outils robotisés innovants pour la dépollution sous-marine. Nous utilisons notre expertise en robotique pour concevoir des robots efficaces et durables qui peuvent collecter et éliminer les déchets des fonds marins. Nous croyons que notre technologie est cruciale pour protéger les écosystèmes marins et améliorer la qualité de l’eau. Nous visons également à éduquer les communautés locales et les industries sur les impacts de la pollution marine et sur les moyens de les réduire. Nous sommes fiers de contribuer à une cause environnementale importante et de faire notre part pour protéger notre planète », Jean-Jacques Topalian.