Née 19 juin 1974, Agnès Pannier-Runacher est une haute fonctionnaire, cadre supérieur en entreprise et femme politique française. Elle a un parcours professionnel très riche durant lequel elle a occupé des postes variés. Elle est nommée secrétaire d’État en octobre 2018 auprès du ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire. Le 6 juillet 2020 Agnès Pannier-Runacher devient membre du gouvernement Jean Castex en tant que ministre déléguée chargée de l’Industrie.
Agnès Pannier-Runacher : jeunesse et études
Née à Paris, Agnès Pannier-Runacher a grandi dans la capitale française avec son père Jean-Michel Runacher, ingénieur et dirigeant de société, et sa mère Renée-Christine Lassave.
Agnès Pannier-Runacher est diplômée d’HEC Paris après avoir suivi une classe préparatoire à Ipésup. Diplômée d’HEC en 1995, elle s’intègre à l’École nationale d’administration (ENA) faisant partie de la promotion Averroès (1998-2000). Alexis Kohler, Fleur Pellerin ou encore Audrey Azoulay étaient ses camarades de promotion.
Sortante de l’ENA en 2000, Agnès Pannier-Runacher devient inspectrice des finances.
Agnès Pannier-Runacher et la carrière de haute fonctionnaire
Agnès Pannier-Runacher a passé trois années au sein de l’Inspection des finances avant de devenir directrice de cabinet du directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris et membre du comité de direction. Sa mission principale est la mise en œuvre de la réforme de la tarification à l’activité, elle est aussi chargée des fonctions de cabinet et d’audit interne. Elle occupe, aussi, le poste d’administratrice du SAMU social de Paris et de la fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France.
En 2006, Agnès Pannier-Runacher rejoint Caisse des dépôts et consignations (CDC) en devenant sa directrice adjointe. Elle s’occupe de la stratégie et des finances au sein de la CDC en tant que responsable des acquisitions stratégiques et de suivi actionnarial des filiales et participations stratégiques.
Agnès Pannier-Runacher travaille à la préfiguration du Fonds stratégique d’investissement (FSI) avant de devenir sa directrice exécutive en 2009, dès sa création.
Agnès Pannier-Runacher, un cadre supérieur en entreprise
En décembre 2011, Agnès Pannier-Runacher choisit le privé avec sa collaboration avec l’équipementier automobile Faurecia Interior Systems. Elle occupe le poste de directrice de la division « clients recherche et développement » pour différents clients, notamment Tata-Jaguar Land Rover, General Motors Europe et Volvo.
L’expérience n’a pas duré longtemps, après un an, Agnès Pannier-Runacher retourne à la Caisse des Dépôts où elle devient Directrice générale déléguée à la Compagnie des Alpes.
Parallèlement, elle était administratrice indépendante et présidente du comité d’audit du groupe Bourbon de 2010 à 2018.
Agnès Pannier-Runacher est aussi membre du comité consultatif d’Ashoka France en 2017 et membre de l’Observatoire de l’immatériel en 2018. Elle est ensuite nommée secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, elle met fin, alors à tous ces mandats.
Agnès Pannier-Runacher entame son parcours politique
Agnès Pannier-Runacher Emmanuel Macron durant sa campagne pour l’élection présidentielle de 2017. Elle est référente du parti pour le 16e arrondissement et membre de la commission d’investiture des candidats aux élections législatives. Agnès Pannier-Runacher déclare qu’elle ne possède pas de culture politique avant d’être nommée secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Remplaçante de Delphine Gény-Stephann, Agnès Pannier-Runacher s’occupe de la reconquête industrielle et pilote le groupe de travail dédié au volet industriel du pacte productif 2025. Elle est également chargée de l’artisanat et de commerce, elle a présenté une stratégie nationale pour l’artisanat et le commerce en octobre 2019.
Au ministère de l’Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher est chargée de piloter le processus des enchères pour l’attribution des fréquences 5G. Elle participe aux élections municipales de 2020 comme candidate dans le 16e arrondissement de Paris, mais elle est battue avec 23,8 % des voix.
La pandémie de Covid-19
Durant la crise sanitaire relative à la pandémie de Covid-19, Agnès Pannier-Runacher faisait partie de la stratégie voulue par le président de la République française. Elle avait pour mission d’organiser et de renforcer la production des matériels destinés aux personnels et aux établissements de santé. Le but était de construire et de forger l’indépendance de la France. Agnès Pannier-Runacher contribue dans cette stratégie en participant à la mise en place et à la structuration d’une filière industrielle française de production de masques de protection. Il s’agit d’un processus qui vise à soutenir les fabricants historiques des masqués sanitaires en France et d’encourager de nouveaux acteurs du secteur. En avril 2020, La France connaît une évolution massive de la production des masques chirurgicaux et FFP2, elle produit 10 millions de masques par semaine.
En outre, en collaboration avec la filière textile française, de nouveaux types de masques sont créés à la base des recommandations des autorités de santé. Ces masques en tissu à filtration garantie sont destinés à l’usage non sanitaire.
Cependant, ces masques restent invendus, le gouvernement accuse Agnès Pannier-Runacher de « manque de lucidité ». Elle promet alors un plan d’action qui vise à promouvoir les masques textiles à filtration garantie chez des entreprises et des collectivités locales.
Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée chargée de l’Industrie
Agnès Pannier-Runacher est nommée ministre déléguée chargée de l’Industrie dans le gouvernement Jean Castex le 6 juillet 2020. Cette nomination a lieu sous la présidence d’Emmanuel Macron au sein du gouvernement Jean Castex.
En relation avec la pandémie de Covid-19, Pannier-Runacher évoque qu’un plan de soutien au secteur de production d’hydrogène sera proposé dans le plan de relance économique de la France. Agnès prend en charge le pilotage de la « task force » française qui participe aux négociations européennes sur les vaccins.
Agnès Pannier-Runacher déclare son souhait d’être en tête de liste pour LREM aux élections régionales de 2021 en Île-de-France. Mais elle obtient 9,13 % des suffrages pour être éliminée dès le premier tour. Elle est finalement candidate en dernière position sur la liste de Laurent Pietraszewski dans les Hauts-de-France.
Agnès Pannier-Runacher crée beaucoup de polémiques à travers ses déclarations qui suscitent de vives critiques. Elle est aussi accusée d’exercer des « pressions graves et inacceptables » sur des parlementaires.