A la tête de Fimalac, Marc Ladreit de Lacharrière est surtout connu pour être l’un des hommes les plus riches de France. Mais que sait-on vraiment de ce self-made milliardaire ? Découverte !
L’héritage d’un nom, le parcours d’un combattant
Le nom de Lacharrière est forcément évocateur. De quoi, dites-vous ? De moyens, de richesse. Il n’en est rien… Non, Marc Ladreit de Lacharrière n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, loin de là : « Je suis d’une très vieille famille ardéchoise, depuis sept cent cinquante ans. Vous avez lu que j’avais grandi dans un château ? Non, c’est une maison fortifiée. Il y a eu des députés, des généraux dans la famille. Il existe même une rue Lacharrière à Paris. Des notables qui ont exercé un rôle au service de l’Etat. Mais nous n’avions pas d’argent ». Clair, net et sans bavures. On vous excusera de ne pas forcément croire aux révélations de l’homme à la tête de l’une des plus grandes fortunes de France. Ce à quoi Marc Ladreit de Lacharrière, père de quatre enfants, rétorque : « J’étais pion pour financer mes études ».
Une fibre sociale forte
« J’ai demandé à aller dans un collège de banlieue. Il y avait énormément d’enfants d’immigrés. A l’époque, ce que l’on nous demandait, c’est qu’ils soient parqués, ces enfants, pas d’améliorer leurs espérances et de les intégrer… », explique Marc Ladreit de Lacharrière, dont la fibre sociale s’est révélée assez tôt dans sa vie. Il ne manque pas aussi de rappeler que le débarquement de 1944 n’était pas uniquement constitué d’Américains… « En Ardèche, on voyait remonter les bataillons de soldats noirs et maghrébins le long du Rhône. Eux aussi ont sauvé la France ! C’est l’une des raisons de mon amitié avec Jamel Debbouze depuis son film sur le sujet : Indigènes », révèle-t-il.
La fonction publique, très peu pour Marc Ladreit de Lacharrière
Sa fibre sociale forte aurait naturellement dû le mener vers la haute fonction publique, mais trop peu pour lui… Marc Ladreit de Lacharrière l’avoue volontiers (au sujet de la fonction publique) : « Je n’étais pas adapté. J’aime prendre des risques. On doit rendre compte à un sous-chef, qui a lui-même un sous-directeur… Je suis un homme de décisions. J’ai démissionné. Une rupture complète à 28 ans ». Trop de hiérarchie donc, trop de contraintes… Ce ne sera toutefois pas la première rupture de Marc Ladreit de Lacharrière. Une autre interviendra à ses cinquante ans : après des années à se former dans le privé, à gravir les échelons chez L’Oréal et la Banque de Suez, il n’hésite pas un instant à abandonner un poste prestigieux (vice-président-directeur général adjoint) pour lancer son entreprise, avec zéro employés au départ !
A l’âge de 50 ans donc, Marc Ladreit de Lacharrière crée sa structure d’investissement Fimalac. On est en 1991, année à laquelle lui vient une intuition : l’expertise financière sera de plus en plus recherchée. C’est ainsi qu’il acquiert une petite agence de notation, devenue Fitch, et grâce à laquelle MLL fera fortune !
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