La philanthropie et le mécénat occupent une place de plus en plus importante en France. Ces activités sont ainsi passées du 90e au 67e rang du World Giving Index entre 2013 et 2017. Les fortunes françaises ont bien saisi les enjeux et souhaitent désormais s’investir pour appuyer une cause, faire bouger les choses et contribuer à de nouveaux modèles de développement, bien loin de la seule considération fiscale. Découvrons trois de ces philanthropes.
#1 Marc Ladreit de Lacharrière
Marc Ladreit de Lacharrière, considéré comme la 24e fortune française selon Challenges, est le Président de la holding Fimalac. Après avoir fait don en 2018 de 36 œuvres d’art au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, représentant 52 millions d’euros, il a récemment annoncé un don de 470 millions d’euros (soit 10 % de sa fortune) destinés à une fondation philanthropique.
Le milliardaire explique que «vivre, c’est partager. Je veux ouvrir des portes qui sont fermées aux autres. J’ai toujours construit des ponts, jamais des murs».
#2 Alain Wertheimer
Alain Wertheimer, le Président du groupe Chanel, a annoncé en 2020 la contribution de la maison de haute couture dans la lutte contre la crise sanitaire inhérente au Covid-19. « L’objectif est de ne pas peser sur les comptes publics, de sorte que l’État français puisse venir en priorité en aide aux entreprises plus vulnérables et bien sûr, aussi, concentrer ses moyens sur le système de Santé, le personnel soignant et les organismes de secours aux personnes ». En outre, le Président a ajouté un don de 1,2 millions d’euros destiné au fonds d’urgence de la Fondation de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris), à la Fondation Georges Pompidou ainsi qu’aux services du SAMU.
#3 Pierre-Edouard Stérin
Plutôt discret, Pierre-Edouard Stérin est le fondateur du fonds Otium Capital (qui comporte entre autres les coffrets cadeaux Smartbox, le site la Fourchette, etc.). Il a récemment annoncé sa décision de faire don de l’intégralité de sa fortune. Ainsi, 800 millions d’euros d’actifs seront transférés à un fonds de dotation destiné à des associations d’intérêt général.
Son objectif est de « venir concrètement en aide aux plus démunis, aux gens qui vivent dans la rue, aux ultra seniors seuls chez eux, ou encore aux personnes handicapées ». L’homme d’affaires explique son choix : « je vis de façon très confortable avec ma vie de petit bourgeois. Je ne rêve pas de plus de voitures ou de multiples résidences secondaires. Je n’ai pas envie de pourrir mes enfants, je ne veux pas leur donner un centime. C’est une vraie liberté de démarrer avec rien dans la vie. (…) Ils démarreront néanmoins avec le plus important : l’éducation. Pour le reste ils se débrouilleront. Ils n’hériteront pas de quoi que ce soit ».
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