Le vendredi 12 mars dernier 2021, s’est déroulée la 46e cérémonie des César. Retransmise sur Canal+ en clair, cette édition n’a pu rassembler devant le petit écran que 1,6 million de téléspectateurs, soit 9,1% de part d’audience ! Quelles sont les raisons d’un tel fiasco ? Jean Louis Sbeghen nous en dit plus !
Une édition trop politisée ?
Mr Sbeghen partage l’avis de beaucoup de spectateurs qui après la fin de la cérémonie des Césars ont conclu que cette édition était trop politisée et qu’elle s’est largement éloignée de son but ultime, qui est de donner une image rayonnante au cinéma français.
Présenté par l’actrice Marina Foïs, cet évènement a fait naufrage car il s’est déroulé sur un fond de guerre idéologique, qui n’a laissé finalement que très peu d’espace au sujet principal qu’est l’art et le cinéma français de manière plus spécifique !
Même l’humour n’était pas au rendez-vous pour détendre l’atmosphère ! Marina Foïs donnait en effet l’impression de ne pas du tout être à l’aise dans son rôle de présentatrice, et toutes ces vannes (pourtant écrites au préalable par des comédiens de renom) sonnaient faux !
Bref, rien n’allait du tout et l’intervention de Corinne Masiero est venue donner le coup de grâce à une festivité glauque et probablement la pire de l’histoire des Césars !
Quelles ont été les réactions ?
Bien évidemment, une édition aussi calamiteuse des Césars ne pouvait pas passer inaperçue ! Au contraire ! Elle a suscité des réactions houleuses dans l’environnement médiatique, mais aussi politique !
Dans l’émission TPMP les chroniqueurs de Cyril Hanouna ont durement critiqué les différents protagonistes de la soirée et ont presque tous affirmé qu’une telle prestation n’allait en aucun cas servir les intérêts du cinéma français, qui comme d’autres secteurs d’activité enregistre un ralentissement d’activité conséquent.
La classe politique, notamment de droite, a elle aussi exprimé son indignation face au déroulement de cette soirée, censée être glamour. Elle a surtout insisté sur l’hommage qu’a rendu Jean-Pascal Zadi, sacré meilleur espoir masculin à la famille d’Adama Traoré.
Le cinéma français souffre-t-il d’une sur-idéologisation ?
Selon Mr Sbeghen, le cinéma français n’est toujours pas arrivé au point où l’on peut estimer qu’il est sur-politisé. Néanmoins, il prévient que le déroulement de la dernière cérémonie des Césars doit être perçu comme une sonnette d’alarme.
En tant qu’artiste confirmé, il affirme que toutes les formes d’expression artistiques peuvent être engagées, mais par pour des causes qui suscitent des controverses. Pour lui, un artiste doit se focaliser sur ce qui réunit les gens, et non sur ce qui les séparent !
Questionné sur l’organisation des Césars, il a en outre déclaré que les fâcheux événements des deux dernières éditions laissent entrevoir un certain laisser aller des organisateurs. Pour une cérémonie aussi prestigieuse et censée donner un coup de pouce au cinéma français, il ne faut surtout pas laisser les choses au hasard et improviser !
Assisterons-nous à une meilleure édition en 2020 ? Les prochains mois nous le dirons !
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